Envol pour

GUANGZHOU

à l'embouchure de la rivière des Perles, sur la Mer de Chine, Guangzhou est le point de rencontre entre l'empire du Milieu, le monde indien, le monde arabe et le reste de l'Occident, temples. Mosquées et cathédrales en témoignent, à deux pas de Hong Kong.

CANTON, le nom de la province, pour cette ville baptisée GUANGZHOU, "La préfecture de Guang" est une vaste région de 64 millions d'habitants qui, dans les années 1990, pulvérisait tous les records mondiaux de croissance.

A l'embouchure du ZHU JIANG, rivière des Perles, Guangzhou aurait été fondée en 241 avJ.-C. pour servir de campement aux armées de l'empereur Qin Shi Huangdi.

La région de Canton était déjà surpeuplée il y a deux siècles, et de nombreux paysans durent s'exiler en Asie du Sud-Est, en Amérique du Nord et en Europe.

Aujourd'hui le grand Canton compte plus de 6 millions d'habitants, dont 2 millions intra muros.

En Chine et dans toutes les villes, les balcons sont grillagés super protégés.

Comme Shanghai, Canton est doté d'un quartier d'affaires flambant neuf, les tours, les hôtels, les ponts et les autoroutes envahissent la ville.

La vue depuis notre chambre d'hôtel.

De nombreux édifices anciens ont été sacrifiés lors de la construction du métro.

Plus que des mots, une photo, la Chine actuelle.

Guangzhou tranche fortement avec la Chine du Nord.

Alors qu'à Pékin, l'autorité gouvernementale se fait immanquablement sentir, notamment sur la place Tiannanmen et ses alentours, c'est plutôt l'absence d'ordre et de règles qui prévaut dans les rues de Canton.

Sur le plan linguistique la région s'émancipe aussi car le cantonais est un dialecte complexe (le plus courant au sein de la diaspora), et il reste incompréhensible pour les gens du Nord, qui en général parlent le mandarin.

Même l'apparence des chinois du Sud , en général petits et maigres, diffère de celle de leurs cousins du Nord, souvent plus grands et plus costauds.

Plus qu'une ville, Canton est un mode de vie, mariage d'une nonchalance méridionale, qui prône la bonne chère et le divertissement, et d'un redoutable sens des affaires, aguerri par des générations de marchands.

Le marché Qing-Ping est le ventre de Canton et la vitrine d'une tradition culinaire où tout se mange.

Selon un proverbe chinois, " à Pékin, on parle, à Shanghai, on achète et à Canton, on dîne". Ce qu'on appelle communément dans le monde "la cuisine chinoise" est presque toujours la cuisine cantonaise, car la plus exportée.

des nids d'hirondelles

Cette cuisine est surtout remarquable par son éclectisme, on mange de tout, même les omelettes aux insectes.

L'art de bien manger est aussi l'art de prendre soin de son corps, et ici, les échoppes de pharmacopées, avec leurs scorpions, leurs scolopendres séchés, ou leurs herbes médicinales et plantes aromatiques sont légion.

La plus cosmopolite des cités chinoises s'exposa aux ambitions commerciales de l'Occcident, qui y introduisit l'opium clandestinement, pour y établir ensuite une concession, au 19ème siècle.

Cette ouverture contrainte plaça également Canton à l'avant-garde de la marche de la Chine moderne :

le mémorial de SUN YAN-SEN, couvert de tuiles vernissées bleues,, comme un temple du ciel, rappelle l'action du docteur, natif de la région, dans la fondation de la République de Chine en 1911.

Les artisans cantonais sont aussi très réputés notamment dans le domaine de la porcelaine.

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L'île Shamian

Dans la partie sud-ouest de Canton, cet ancien banc de sable de la rivière des Perles a été remblayé, agrandi, et les français et les britanniques choisirent cet îlot sablonneux pour y établir leurs concessions à partir de 1859.

l'île Shamian reste toujours imprégnée de son passé colonial.

On creusa un canal autour de Shamian et, la nuit, des portes de fer et des ponts étroits empêchaient les chinois de s'en approcher.

Un banian

Lîle ne mesure qu'1 km de long sur 500 m de large.

Balcons et colonnades, villas cossues, bâtiments administratifs, et même la petite église néo-gothique, de Notre-Dame-de-Lourdes sont restés, nostalgie architecturale, campés sur la rivière des Perles.

Son petit air de villégiature contraste avec l'animation de Canton et en fait l'un des endroits favoris des cantonais pour les mariages en particulier.

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Au nord ouest de la ville, le Temple bouddhiste des "Six banians", a été préservé des ravages de la révolution culturelle par le 1er ministre Zhou Enlai.

La pagode Hua Ta, Pagode des Fleurs est le symbole de la ville.

De l'extérieur l'édifice semble comporter 9 étages pourvus de portes et de balcons circulaires, mais à l'intérieur, on en compte 17 !

Le siège de l'association bouddhique de Canton est le Temple des six banians disparus depuis que le temple reçut ce nom d'un poète, frappé par la beauté de ces arbres.

Il s'agirait du temple le plus ancien de la ville, Vème siècle, toutefois certains des bâtiments actuels ont été reconstruits après les grands incendies de 1269 et 1629.

La grande salle est réputée pour son plafond laqué de rouge.

Les offrandes

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Le temple des ancêtres de la famille Chen

Ce temple est orné d'une profusion de sculptures

et les personnages mythologiques modelés en argiles peuplent les faîtes

les natures mortes allégoriques ornent les vantaux des portes.

Déserté par le culte des ancêtres, il est aujourd'hui le Musée du Folklore et de l' Artisanat de Guangdong.

Sculptures dans de l'ivoire,

Une véritable dentelle

tout en finesse jusque dans le moindre détail.

Et non, ce n'est pas une nouvelle cour, mais une broderie au fil de soie

toujours la soie...

et les meubles de la famille Chen

Voilà finie la visite de Canton et embarquement en direction de Hong Kong à bord d'un hydroglisseur !

CANTON, rivière des Perles et Mer de Chine - Chine du Sud

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