La Fontaine ardente, une des sept merrveilles du Dauphiné -09/08/2014 -
Les sept merveilles du Dauphiné
On appelait ainsi, autrefois, des curiosités naturelles dont plusieurs devaient leur renommée à la crédulité populaire, aux légendes ou à l'impossibilité où se trouvait alors la science d'expliquer leur origine.
La liste a été dressée pour la première fois au XIIIe siècle, puis a été reprise au XVIe siècle par Symphorien Champier, historiographe du Lieutenant général du Dauphiné.
La Fontaine ardente, au lieu dit « le hameau des Pierres », sur la commune du Gua, offre le phénomène de cracher en permanence des langues de feu.
Présente sur le commune du Gua, la fontaine ardente est considérée comme la première des sept merveilles du Dauphiné.
Elle se trouve dans un ravin en contre-bas du hameau de La Pierre
D'aspect et d'activité très changeante au fil du temps, cette émanation d'une poche de gaz (méthane) souterraine fait l'objet de nombreuses histoires depuis l'antiquité.
Victime d'une tentative d'aménagement à la fin du XIX ème siècle pour valoriser cette source énergétique, une "torchère" miniature canalise désormais le gaz en rive droite du cours d'eau.
L'aspect que nous pouvons voir aujourd'hui de cette "source" n'a pas toujours été aussi "artificiel".
En effet, avant ces travaux, le gaz enflammé émanait directement au travers le sol ou sortaient des sources d'eau conférant ainsi un spectacle étonnant où l'eau et le feu jaillissent d'une même fontaine.
Cette originalité sucita évidement de nombreuses croyances, de la vénération du dieu du feu romain Vulcain, de la preuve de la puissance de dieu d'après Saint Augustin, ou d'autres interprétations païennes.
les six autres meveilles du Dauphiné
Le mont Aiguille, sur la commune de Chichilianne, appelé autrefois Mont Inaccessible, passait pour avoir abrité Vénus et ses vierges ou être le séjour des anges
La Tour sans venin sur la commune de Seyssinet-Pariset, aurait été un sanctuaire d'Isis, où il n'y a ni reptiles, ni araignées. Certains même prétendaient que la terre qui l'entoure aurait été amenée de Paris par Roland, le neveu de Charlemagne.
Les cuves de Sassenage, la légende de la fée Mélusine est rattachée entre autres à cette formation souterraine.
Les Grottes de la Balme situées sur la commune de La Balme-les-Grottes près du Rhône, dont Mandrin se serait servi comme repaire. Ces grottes abritent des stalactites et stalagmites curieuses.
La Pierre percée, sur la commune de Pierre-Châtel, dont la silhouette, modelée par l'érosion évoque un énorme monstre accroupi, qui a fait naître de nombreuses légendes de dragons.
Le pont Lesdiguières franchissant le Drac était entièrement situé sur la commune de Claix avant la création de la commune de Pont-de-Claix sur la rive droite du Drac en 1873.
C'est une construction très hardie mise en service en 1611 grâce au duc de Lesdiguières, et composé d'une unique arche de 46 mètres d'ouverture, à 16 mètres au-dessus du Drac.
Selon la légende, le pont abrite la caverne de Mandrin et celui-ci se serait jeté du haut du pont avec son cheval pour échapper à ses poursuivants.
En 1874, un second pont a été construit à quelques mètres du pont Lesdiguières afin de recevoir la circulation plus intense de la fin du XIXe siècle, et notamment une ligne de tramway à partir de 1897.
Eglise de Saint Barthélémy, commune de Le Gua
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