Article 5 - Le Sud Vietnam, HO CHI MINH
En descendant vers le Sud, on traverse la province maritime de THAN HAI, puis à l'ouest les Hauts Plateaux où vivent de nombreuses ethnies. De Saïgon, cap sur la province de DONG NAI puis sur le Delta du Mékong à la frontière cambodgienne.
HO CHI MINH
Les rues de cette cité industrieuse et dynamique voient passer un flot ininterrompu de cyclo-pousse, de vélo et de mobylettes
tandis que CHOLON, le quartier chinois de la ville, réputé pour l'esprit d'entreprise de ses habitants, vit le jour comme la nuit, apparemment sans interruption.
En 1859, les vaisseaux de guerre français et espagnols mouillèrent à Saïgon et les français se lancèrent à la conquête du pays.
Saïgon devint peu après la capitale de la colonie française de Cochinchine.
En1954, après la partition du pays, Nord Sud, Saïgon devint la capitale de la République du Sud Vietnam.
Conquise par les troupes communistes le 30 avril 1975, l'assemblée nationale vietnamienne décida de rebaptiser l'ex capitale du Sud Vietnam, afin d'honorer la mémoire du père de l'indépendance, Saïgon devint HO CHI MINH Ville le 2 juillet 1976, mais pour bon nombre de ses habitants HO CHI MINH reste Saïgon.
Plus grande ville, entre 6 et 7 millions d'habitants, c'est aussi le premier port fluvial du pays. La ville s'étend sur 2030 km2, au confluent de la rivière Saïgon et du canal Kinh Te.
A tout heure du jour, une profusion de vélo, taxis à pédales, vieilles voitures ...emplit les rues de la ville et le son strident des Klaxons se mèlent au vacarme des moteurs à 2 temps.
Traverser une rue est une véritable aventure car les feux de signalisation sont rares et les véhicules ne s'arrêtent guère pour laisser passer les piétons.
Le centre ville
La présence française demeure dans les longues avenues du 1er arondissement, plantées de tamariniers et jalonnées de villas désuètes, de monuments et de jardins coloniaux, qui valaient à Saïgon l'appellation de "Petit Paris de l'Extrême Orient".
Le Palais de l'Indépendance. A son emplacement s'élevait le Palais de la Réunification édifié en 1868, où sejournait le gouverneur de la Cochinchine, puis le gouverneur général de l'Indochine.
En 1963, cet édifice, symbole de l'ancien régime fut bombardé par un pilote sud-vietnamien. Un nouveau palais, baptisé de l'Indépendance a été reconstruit et achevé en 1966.
Les jardins du Palais
Place de la Commune-de-Paris, s'élève la Cathédrale Notre- Dame, édifice de brique rouge de style néo-roman, consacré en 1880.
La Poste centrale, datant de 1891, charpentée de fer par Gustave EIFFEL
Au fond un portrait géant du père de l'Indépendance, HO CHI MINH.
A l'intérieur, outre les guichets, on trouve des boutiques
Détail du plafond représentant le réseau télégraphique de l'époque.
Le théâtre municipal construit en 1899 a été entièrement rénové pour y acceillir des spectacles différents chaque semaine.
L' Hôtel de ville.
Son architecture et sa décoration intérieure quelque peu chargée, dues à RUFFIER, firent l'objet de contreverses passionnées lors de sa construction qui dura de 1901 à 1908.
Devant l'Hôtel de ville et sur une place fleurie, se dresse une statue de HO CHI MINH protégeant un enfant
Le quartier chinois de CHOLON
Ce quartier, le "Grand marché", était autrefois une ville jumelle de Saïgon et en constitue maintenant le 5ème arrondissement.
En 1864, Cholon abritait 6000 chinois pour la plupart boutiquiers et négociants, 200 indiens, et 40 000 vietnamiens. Avec sa population de HOA (vietnamiens d'origine chinoise), elle s'est considérablement accrue aujourd'hui.
Une multitude de petites entreprises familiales prospèrent aujourd'hui dans cette "Chinatown" vouée au négoce et à l'argent.
De jour comme de nuit, ses marchés bruyants, ses rues bordées de commerces et de petits restaurants aux enseignes aux caractères chinois ne désemplissent pas.
Le marché BINH TAY, le plus grand de Cholon propose un incroyable choix de produits et de denrées alimentaires
Autel à l'intérieur du marché
Petite pause déjeuner
Champignons noirs séchés
Pour les pâtisseries
Fleurs de chrysanthèmes utilisées pour la confection de gâteaux
Restaurants dans le marché
Stand de vente de faux billets,
faux mobiliers et bâtons d'encens pour les autels des ancêtres
Poulets et canards laqués
Pommes d'amour, elles n'ont pas beaucoup de saveur à mon goût
drôle d'instrument mais efficace
Crevettes séchées
Pour faire les chapeaux coniques...
La Pagode GIAC LAM
Tenue pour la plus ancienne de la ville, elle est située à 3 km au nord est de Cholon. Elle date de 1744 et a été restaurée pour la dernière fois entre 1906 et 1909.
Les piliers en bois sculptés de la salle de culte portent des inscriptions dorées en caractère nôm.
On retrouve les mêmes idéogrammes sur les tablettes rouges des ancêtres et les biographies des moines défunts dont on peut voir les portraits accrochés sur un mur.
La pagode renferme de très belles statues en bois de jacquier doré, représentant le bouddha,
la déesse de la miséricorde aux 18 bras ainsi que les juges et gardiens des enfers.
Un autel en bois, évoquant un peu un arbre de Noël rouge et or, porte 49 lampes et 49 boddhisatvas miniatures, symbolisant les 49 jours que le Bouddha passa en méditation sous un arbre avant d'atteindre l'illumination. De petits papiers sur lesquels sont inscrites des supplications sont attachés à une cloche de bronze censée les transmettre aux dieux lorqu'on la fait sonner.
Le jour de notre visite, la pagode était remplie de moines avec leurs familles venus fêter l'anniversaire du maître.
Ils nous ont aimablement invités à partager leur repas végétalien, un vrai délice !
Des femmes moines
les cadeaux
Colombarium
urne funéraire
A l'extérieur, au milieu d'un grand jardin, se dressent des stuppas et les tombes richement décorées des moines vénérés.
Le temple de la Dame Céleste
Communément appelée "La pagode des femmes", ce sanctuaire est dédié à TIEN HAU, déesse protrectrice des navigateurs.
Détail de la façade.
Il s'agit aussi d'un temple taoïste, les vietnamiens vénérant également les génies.
Avant de parvenir à l'autel central, on traverse une cour
Ce sanctuaire fut construit par les bouddhistes de Canton à la fin du 18ème siècle.
Il est surtout fréquenté par les femmes qui viennent déposer leurs offrandes devant les 3 statues de la divinité placées sur l'autel principal au fond du temple.
De chaque côtés de l'autel principal, on trouve des génies, en noir, le génie de l'argent.
Les fidèles brûlent de l'encens ou des offrandes votives en papier dans un grand brasero installé à droite de l'autel principal.
Saïgon, contraste entre habitations modernes et
habitations anciennes sur pilotis
Sur la route... dans la région de HO CHI MINH
Etape détente
et arrivée à 90 km au nord-ouest de HO CHI MINH, dans la région de TAY NINH.
Cathédrale de la secte caodaïste dans le village de Long Hoa. Ce sanctuaire, construit entre 1933 et 1955 associe des éléments architecturaux chrétiens, taoïstes et bouddhistes. Le grand temple ou "Sainte mère" est un véritable chef d'oeuvre kitsch.
L'oeil solaire symbole de la secte caodaïste, reconnue en tant que religion au Vietnam.
Ce sanctuaire intègre également les figures des "3 missionnaires divins", le poéte NGUYEN BINH KHIEM, le révolutionnaire chinois, SUN YAT-SEN, et VICTOR HUGO. Pourquoi ? allez donc savoir...
Avec l'oeil de Cao Dai peint sur la sphère qui domine l'autel, cette cathédrale évoque un univers fantastique.
Il y a 3 offices par jour, et les fidèles sont vêtus de robes bleu azur.
Corbillard, plutôt sympathique ma foi !
Quant aux cercueils, ils sont comme la déco plutôt kitsch.
Toujours dans la région, nous avons visité une fabrique de laques
et assisté à un véritable travail d'artiste, quelles patience et dextérité !
et bien entendu, nous sommes repartis avec un de ces petits chefs d'oeuvre , très bel effet dans le séjour !
L'article 6 sera consacré au delta du Mékong, dernière étape de notre voyage avant l'envol pour le Cambodge