Russie- Saint-Petersbourg N° 4 - Musée de l'Ermitage
SAINT-PETERSBOURG N°4 - Musée de l'Ermitage
Le musée de l’Ermitage est mondialement connu pour ses collections impressionnantes, c’est certainement le plus grand musée au monde !
Le bâtiment de l’état-major général
Construit en 1820, il est d'une rigueur architecturale caractéristique du classicisme. Le bâtiment occupe un vaste espace allant de la perspective Nevsky au coude de la rivière Moika.
L’accent principal est mis sur la magnifique arche qui symbolise le triomphe de la Russie.
Au sommet, le char triomphal tiré par six chevaux est accompagné de statues de guerriers. L’œuvre a été réalisé par Vassily Demuth-Malinovsky et Stepan Pimenov.
Le rez-de-chaussée se présente sous la forme d’un socle ou d’une base rustique, tandis que les fenêtres du premier étage sont entourées de cadres et de rebords décoratifs. La partie supérieure du mur est mise en valeur par une corniche en stuc.
Ancienne résidence des tsars de Russie, l’Ermitage est avant tout un immense complexe qui comprend plusieurs bâtiments édifiés aux XVIIIe et XIXe siècles, le Petit Ermitage, le Grand Ermitage, le Nouvel Ermitage, le théâtre et le Palais d’Hiver.
Le musée est fondé en 1764 sous l’impulsion de l’Impératrice Catherine II, qui souhaitait matérialiser la grandeur et la puissance de l’Empire. Elle rachète alors, en Europe, d’importants ensembles d’œuvres qu’elle présente aux membres de la cour au sein du Petit Ermitage, construit spécialement.
Une ambition poursuivie par son successeur, Nicolas II, qui agrandit le musée et l’ouvre au public.
Contrairement à La Neva qui coule paisiblement en contrebas, le destin de l’Ermitage ne fut pas un long fleuve tranquille.
Plusieurs fois, ses collections furent menacées et parfois même miraculeusement épargnées, comme lors du grand incendie de 1837 qui a ravagé le Palais d’Hiver ou du siège de Leningrad pendant la Seconde Guerre mondiale.
Renommé musée d’État après la Révolution d’octobre, l’Ermitage a perdu quelques-uns de ses trésors.
La collection principale est située dans le « Complexe Principal » qui comprend cinq bâtiments reliés entre eux, le Palais d’Hiver, le Petit Ermitage, le Nouvel Ermitage, le Grand Ermitage et le Théâtre de l’Ermitage.
Les habitants de Saint-Pétersbourg appelle ce grand complexe "Le Palais d’Hiver", car c’est le bâtiment principal, de plus c’est celui qui apparaît sur toutes les photos et cartes postales.
La collection s’est surtout formée grâce aux collections privées que les tsars ont acquises au cours de plusieurs siècles.
L'Ermitage est aujourd’hui le plus grand musée du monde en objets exposés.
On considère ses collections à plus de 60 000 pièces exposées dans 1057 salles sur 66.000 m². Sans pour autant oublier près de 3.000.000 d’objets qui sont conservés dans les réserves.
Elles couvrent presque toutes les époques ainsi qu'une très large étendue géographique.
C’est aussi une des plus grandes collections au monde de peintures avec plus de 16 000 toiles auxquelles il faut ajouter 13 000 sculptures.
Pour parcourir toutes les chambres, il nous faudrait marcher 24 kilomètres !
Parmi les œuvres exposées, figurent des peintures de maîtres hollandais et français comme Rembrandt, Rubens, Matisse ou Gauguin.
On y trouve également deux toiles de Léonard de Vinci ainsi que trente et une peintures de Pablo Picasso.
Le musée emploie 2 500 personnes et utilise l’aide de nombreux stagiaires gérés par le service des volontaires du musée de l’Ermitage.
L’escalier principal du palais, éblouissante création du XVIIIe siècle en marbre, granit et or.
Le rez-de-chaussée remonte quelques milliers d’années en arrière, et propose différentes collections d’art Grec, Romain ou Égyptien.
Arès avoir gravi les marches de l'escalier qu’empruntaient les tsars lors des réceptions officielles, on découvre une enfilade de salles d’apparat.
Elle débute avec la petite salle du trône, aussi appelée la « salle Pierre-le-grand » construite en hommage au tsar créateur de l’empire.
Non loin, la « galerie militaire de 1812 » impressionne par ses 332 portraits des glorieux généraux qui ont participé à la campagne de Russie.
Le Palais d'Hiver
Fondé par Yakov Schukin, un entrepreneur et mécène russe en 1894, le jardin de l’Ermitage avait une scène ouverte et accueillait des concerts d’opéra et des pièces de théâtre très souvent. Il a vu entre autres la première des chefs d’œuvre de Anton Chekhov comme la cigale en 1898, oncle Vania en 1899 et les 3 sœurs en 1901.
D’autres acteurs très connus comme Sarah Bernhardt, Gustavo Salvini ou Ernesto Rossi ont pu jouer au « Sad Ermitage ».
De nos jours, l’opéra Novaya propose toujours de superbes représentations tandis que le jardin fait office d’endroit romantique pour tous les amoureux.
Il n’est pas rare de croiser des mariés venant faire leurs photos en plein air. Depuis plus de 10 ans le jardin accueille en été un festival de Jazz en extérieur.
Dans la salle du pavillon, on ne peut manquer « l’horloge du paon ».
Ce n’est ni plus ni moins que la plus grande horloge automatique au monde. D’une grande finesse et toujours en état de marche, elle n’est cependant remontée que pour de rares occasions.
Cette luxueuse horloge à mécanisme a été commandée au bijoutier anglais James Cox pour Catherine II par son favori, le prince Potemkine.
En 1781, elle fut livrée en Russie en pièces détachées, et le célèbre mécanicien Ivan Koulibine la monta et la mit en marche.
La collection de peintures italiennes occupe tout le grand ermitage ainsi qu’une partie du nouvel ermitage.
Ce tableau est le seul en Russie dont il est certain qu’il fut réalisé par Giorgione.
Le chef-d’œuvre de l’école vénitienne était l’une des perles de la collection parisienne du baron Pierre Crozat, achetée en 1772 par CatherineII.
Cette œuvre, réalisée au début sur bois, fut transposée sur toile au milieu du XIXe siècle par le restaurateur du prince russe Sergueï Golitsyne (1843-1915) en rejoignant sa collection.
En 1886, il mit la toile aux enchères, où elle fut achetée pour le musée.
Le Titien - Saint Sébastien est une peinture à l'huile réalisée vers 1570-1572, c'est la deuxième peinture du maître.
La légende dit que Titien tenait ce tableau dans ses bras au moment de sa mort. Son maître vénitien vendit l’œuvre à Cristoforo Barbarigo, dont la collection fut achetée par Nicolas Ier pour l’Ermitage en 1850. Le tableau est exposé dans la salle 221 du Grand Ermitage.
Le Titien - Danaë
Il s'agit d'une des nombreuses versions peintes par Titien et son atelier. Le sujet a eu un succès évident, après la première Danaé, conservée au musée de Capodimonte de Naples, il a été suivi par beaucoup d'autres.
Léonard de Vinci
La Madone Benois a été acquise en 1914 auprès de la famille Benois. Cette oeuvre est entrée en possession de Léon Benois par son mariage. Les Benois sont depuis plus de deux siècles des notables importants à Saint-Pétersbourg.
Ce petit tableau (49,5 x 33 cm) est certainement une des toutes premières œuvres (avec la Madone à l’œillet de Munich) peintes par Léonard de Vinci en tant que maître, après qu’il ait quitté son maître Andrea del Verrochio.
Il a été peint probablement en octobre 1478.
Durant des siècles, le tableau a été considéré comme perdu. C’est seulement en 1909 que l’architecte Léon Benois l’a sensationnellement exposé avec une partie de la collection de son beau-père.
Vers 1790, la Madonna Benois est en possession du général Alexandre Rimski-Koersakov et elle quitte l’Italie pour la Russie.
À la mort du général, son fils vend le tableau pour 1 400 roubles à un certain Sapojnikov, un marchand originaire d’Astrakan.
Léon Benois (qui donne son nom au tableau) en devient le propriétaire lorsqu’il épouse la petite-fille de Sapojnikov.
La Madonna Litta de Léonard De Vinci
Cette œuvre, parmi les premières de la Haute Renaissance, a été réalisée pour les souverains de Milan.
En 1864, l’Ermitage acheta ce tableau au duc de Litta, représentant d’une famille aristocratique milanaise qui avait dans sa collection ce tableau depuis plusieurs siècles.
Cette œuvre de jeunesse de Raphaël se trouvait dans la collection du comte Conestabile della Staffa à Pérouse, en Italie.
En 1871, le tableau fut acheté par Alexandre II et offert à sa femme, Maria Alexandrovna. La Madone est entrée à l’Ermitage en 1881 selon le testament de l’impératrice.
Peu de musées au monde peuvent se vanter d’avoir une sculpture de l’illustre génie de l’époque de la Renaissance, qui plus est, c'est la seule sculpture de Michel-Ange dans toute la Russie.
« Le garçon accroupi » a été acheté par Catherine II en 1785.
Il fut pendant un certain temps à l’Académie des Beaux-Arts et servit de modèle pour les peintres et les sculpteurs, avant d’être exposé au musée en 1851, à l’ouverture du Nouvel Ermitage, où il se trouve aujourd’hui.
La sculpture en marbre a été réalisée deux fois par le maître vénitien.
La première est conservée au Louvre, et la seconde fut commandée par le prince russe Ioussoupov, où elle orna longtemps sa propriété familiale, Arkhanguelskoïé, non loin de Moscou.
En 1926, après la révolution, la statue fut donnée au musée, et exposée au Nouvel Ermitage.
La statue Les Trois Grâces d'Antonio Canova est une sculpture néoclassique, en marbre, représentant les trois charités mythologiques, filles de Zeus (identifiées sur certaines gravures de la statue comme étant, de gauche à droite, Euphrosyne, Aglaé et Thalie) - qui étaient censées représenter la beauté, le charme et la joie.
Les Grâces présidaient les banquets et les rassemblements, principalement pour divertir et ravir les invités des dieux.
À ce titre, elles sont toujours des figures attrayantes pour les artistes historiques, notamment Sandro Botticelli et Bertel Thorvaldsen.
Les trois femmes nues, symboles de la beauté, des arts et de la fertilité, se tiennent ensemble en ligne dans une composition pour signifier leur alliance.
Le 1er étage s’achève sur les collections de peintures flamandes et hollandaises les plus fameuses, comme celles de Rubens et bien sûr de l’illustre Rembrandt et son tableau « le retour de l’enfant prodigue ».
Le tableau du maître hollandais fut acheté par Catherine II au duc de Caderousse André-Joseph d'Oraison d'Ancézune. Le grand-père de sa femme était diplomate à la cour de Louis XIV et avait probablement acquis la toile en Hollande.
Danaé est un tableau de Rembrandt composé entre 1636 et 1643.
il est entré avec la majeure en 1772 à l'Ermitage. C'est l'une des toiles les plus grandes du peintre puisqu'elle dépeint deux personnages en grandeur nature.
Rembrandt a commencé ce tableau en 1636 deux ans après son mariage.
Cette scène représente Danaé nue et alanguie sur son lit. Sans doute s'apprête-t-elle à recevoir Zeus dont elle aura un enfant, Perséé.
Rembrandt prend sa femme Saskia comme modèle mais elle meurt en 1642.
Il change ensuite le visage de Danaé avec celui de sa maîtresse Geertje Dircx, comme le révèle une étude aux rayons X. Celle-ci révèle également que l'artiste avait auparavant peint une pluie de pièces d'or (forme qu'avait prise Zeus pour visiter Danaé) qu'il supprime à cette époque.
Danaé avait le regard tourné vers le haut et non de côté, et l'ange sculpté riait. Ces changements donnent donc plus de mystère et de profondeur au sujet.
Le tableau a été vandalisé au couteau et à l'acide sulfurique par un dément lituanien le 15 juin 1985. la restauration du tableau a duré douze ans, jusqu'en 1997.
Punition d'un chasseur Paulus Potter
Cet artiste est né à Enkhuizen le 20 novembre 1625 et il meurt à Amsterdam le 17 janvier 1654. C'est un peintre animalier qui se concentre quasi exclusivement sur les sujets bovins et atteint une perfection dans leur représentation.
Vue depuis l'Ermitage sur la ville