Villa Adriana - juin 2015 -
La Villa d'Hadrien construite près de Tibur (Tivoli) par l'empereur Hadrien et aujourd'hui classée au patrimoine mondial de l'UNESCO
La villa Hadriana est née de l’imagination de cet empereur qui après avoir visité tout l’empire, à son retour des provinces d’Orient en 126, fit commencer les travaux de sa villa, à 28 kilomètres au nord-est de Rome, à l'écart de la capitale.
Il s’agissait d’une résidence d’été et d’un musée en plein air rassemblant les répliques grandeur nature des édifices grecs et égyptiens qu’affectionnait l’empereur, féru d’art et d’architecture.
Elle est répartie sur une surface de 120 hectares, dont environ 40 sont visibles de nos jours.
le bassin du complexe de Poecile
Le poecile porte le nom d’un portique d’Athènes. C’était un grand bassin rectangulaire bordé de portiques, disposés de manière à ce qu’il y ait toujours un côté à l’ombre.
Petits thermes
les grands thermes, le frigidarium
les bibliothèques
L'hospitalia, située non loin des bibliothèques, se composait de dix chambres réparties de part et d'autre d'un couloir central.
Il ne s'agirait pas, comme l'on a longtemps cru, d'un hôtel destiné à recevoir les invités de l'empereur, mais d'un logement pour des soldats d'élite de la garde prétorienne qui y dormaient à trois par chambre.
Les mosaïques en "opus tessellatum" — technique de mosaïque grossière de plusieurs centimètres — qui jonchent le sol de ce bâtiment s'opposent à celles du palais, de meilleure qualité, ce qui autorise l'interprétation de l'hospitalia comme bâtiment de service.
Ceux-ci disposaient aussi d'un autel dédié au culte impérial et de latrines.
La salle des philosophes
La piazza d'Oro est l'un des aménagements les plus impressionnants de tout le complexe, son vaste péristyle est entouré par un portique double, présentant une alternance de colonnes en marbre cipolin et en granit égyptien.
Canope est un plan d'eau de 119 mètres de long pour 18 mètres de large, situé dans une petite vallée partiellement artificielle rappellant la cité égyptienne de Canope et son temple de Sérapis.
Ce bassin symbolise un antique canal qui reliait les deux villes égyptiennes d'Alexandrie et de Canope.
Entre les colonnes qui bordaient le Canope se dressaient des statues de personnages mythologiques qui se reflétaient dans les eaux du lac. Certaines statues furent rapportées d’Égypte pour décorer le temple et son jardin.
Le canal est bordé par une double colonnade à l'est et une colonnade simple à l'ouest, complétées de quatre cariatides, copies de celles de l'Erechthéion d'Athènes et encadrées par deux statues de Silènes.
Le bassin s'achève au sud est par un édifice, le Sérapéum (édifice dédié à Sérapis), qui s’enfonce dans le vallon.
Ce bâtiment se raccorde élégamment au Canope par un petit bassin rectangulaire (environ 15 m sur 10 m). Les statues d’Antinoüs et de divinités égyptiennes trouvées dans ce bâtiment valident l’hypothèse d’un lieu dédié à la fois à Sérapis et au favori d’Hadrien.
La salle principale est couverte d’une demi-coupole et comporte un immense lit incliné, triclinium destiné à accueillir, probablement en été, les convives de banquets.
On s'est longtemps posé des questions sur la signification de cet endroit mystérieux qui constitue un hommage personnel d'Hadrien au défunt Antinoüs.
Ce bassin qui allie les cultures latine et égyptienne représenterait la mer Méditerranée qui de Rome aboutit à l'Égypte, et le petit bassin qui vient se greffer au grand bassin serait à l'image du delta du Nil.
statues de Mars, Mercure et Athéna, agrémentées d’une sculpture de crocodile.
et pour finir...un petit souvenir de mon passage à l'hôpital de Sienne !