Le Sud de la Chine - Guilin dans le Guangxi
Le Sud de la Chine
Le Sud qui lance un défi permanent au reste du pays, se montre souvent plus innovant et plus entreprenant que les autres provinces.
Il est vrai que le sud possède une longue tradition marchande.
CANTON est devenu un port international dès le 9ème siècle, supplantant au 16ème siècle par la mer, la route de la soie en tant que voie commerciale.
HONG KONG, l'autre port notoire du Sud-Est est aujourd'hui l'exemple même de la ville capitaliste, vouée au libre échange et à l'esprit d'entreprise.
Dand le Sud également la Chine change de ton, on parle le hokkien ou le minnan, et le cycle du riz marque la vie des campagnes.
Dans les terres plus à l'ouest, on découvre la province du GUANGXI et ses paysages de rêves où vit une grande partie des minorités de Chine aux tenues chamarrées,
avec les étonnantes formations karstiques de GUILIN
et les rizières en terrasses vertigineuses.
Arrivée à GUILIN
Guilin occupe le coeur de la zone Karstique de la province du Guangxi, et aurait été fondée en 214 av J.-C durant le règne du permier empereur de la Chine unifiée, Qin Shi Huangdi.
la vue depuis la chambre de notre hôtel la nuit et ...
de jour.
Les plaines qui entourent Guilin sont intensément cultivées, en dépit des obstacles naturels que représentent les collines et les forêts de bambous.
Le travail s'effectue toujours à la main, avec l'aide de buffles d'eau (voir article suivant Yangshuo).
Le riz est la principale production de la région, mais on y cultive aussi la canne à sucre, la jujube (datte chinoise), et le piment qui entre dans la composition du Guilin-Jiang, la sauce locale piquante.
Guilin c'est le "bois d'Osmanthus", arbustes de la famille du cannelier dont les fleurs blanches répandent un parfum suave.
Il y en a partout dans et hors cette petite ville tranquille devenue capitale touristique pour son fantastique décor naturel : une forêt de pics aux formes étranges, version terrestre de ceux qui ont fait la réputation de la Baie d'Halong.
L'éloignement de Pékin du Guangxi et de Guilin, en a fait une terre d'accueil pour les réfugiés de toutes sortes, et en 1949, la région a été le dernier bastion nationaliste du Guomindang à tomber sous le joug des communistes.
L'ambiance ici, est différente des autres provinces de Chine en raison peut être des minorités présentes,
plus détendue,
plus relax,
surtout le soir ...
où la population se retrouve dehors jusque tard dans la nuit.
La rivière LI JIANG
La petite rivière le LI JIANG s'échappe de Guilin vers le sud, et le meilleur moyen de découvrir les beautés qui parsèment le paysage est de faire une croisière sur cette paisible rivière.
Elle dure près de 5 heures sur 80 kms jusqu'à Yangshuo, bourgade au paysage surprenant.
On navigue alors dans un paysage d'estampe aux noms enchanteurs, le pinceau magique, le mari impatient, le lion chevauchant une carpe, la Mitaine, le chameau qui traverse le fleuve, la colline aux couleurs accumulées, la colline du briseur de vagues...
ici, la luminosité particulière, toujours un peu brumeuse, a inspiré la plupart des artistes chinois qui n'ont eu de cesse de reproduire cette atmosphère tout à la fois mystérieuse, envoûtante et reposante.
Le poète Yan Yu (768-794) est le premier à avoir immortalisé le paysage des environs de Guilin :" le fleuve est comme une ceinture de soie verte et les collines ressemblent à des épingles à cheveux en jade turquoises".
La région doit son extrême beauté aux accidents géologiques qui s'y sont produits il y a 300 millions d'années : des mouvements tectoniques ont soulevé les fonds calcaires d'une ancienne mer ; puis l'érosion a sculpté ces roches, taillant des collines et des pics, creusant des grottes et des cavernes.
Le paysage semble irréel, des sommets arrondis côtoient des parois en lame de couteau et des et des à-pics vertigineux ; des arbres poussent dans les failles des rochers, s'élançant dans le vide.
là, ce sont d'abrupts calcaires qui plongent leurs falaises, marbrées d'ombre, comme une peinture à l'encre dans l'eau de la rivière, alors qu'ailleurs,
c'est un moutonnement de pains de sucre bleutés qui reculent à l'horizon.
Plus loin, c'est le spectacle des rives avec leurs bufles qui paissent,
les lavandières,
les enfants qui jouent ou les pêcheurs qui s'activent.
Descendre la rivière est un spectacle dont on ne se lasse pas !
Les oreilles de Léon ?
La légende raconte qu'un empereur du temps jadis, désireux d'agrandir la Chine, força les paysans à déplacer les montagnes, tel un troupeau, et à les jeter dans l'océan pour en combler les fonds.
La déesse Jinxing eut pitié des paysans et offrit à chacun un fil magique ayant le pouvoir de les rendre plus forts. L'empereur appenant la nouvelle, confisqua les fils et s'en servit comme d'un fouet pour accélérer le travail des paysans.
Mais la princesse Requin, fille du Roi de l'Océan, vola le fouet et c'est ainsi que les montagnes, les falaises et les plaines de Guilin restèrent en place...
Au fil de l'eau, une visite ministérielle, et pour ce faire on a sorti l'artillerie ...
Compte tenu de la durée de la croisière, nous avons bien évidemment déjeuné, c'était délicieux, je me souviens des petites crevettes grillées mais c'était avant d'avoir vu ...
les cuisines !!!
Débarquement à Yangshuo
Prochain article la bourgade de Yangsuo...